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Une œuvre d’art vendue par l’humanoïde Sophia

Les technologues ne cessent de pousser les limites des connaissances et des savoir-faire dans le domaine de l’intelligence artificielle. Mais quand la machine robot commence à imiter certaines formes d’intelligence humaine, en l’occurrence le sens artistique que l’on pensait être un attribut exclusif de l’homme, le monde a le droit de s’arrêter de tourner.

En tout cas, de par une grande avancée de l’apprentissage automatique ou machine learning alimenté par l’IA, un projet a particulièrement dépassé les attentes : le gynoïde Sophia. En mars 2021, cet humanoïde femelle activé en 2015 a réalisé une œuvre d’art numérique qui s’est vendue à près de 700.000 dollars sur le Net. Retour sur un événement insolite de la robotique.

Robot Sophia : premier véritable humanoïde

Sophia est un robot humanoïde extrêmement réaliste capable d’afficher des expressions faciales semblables à celles des humains et d’interagir avec ceux-ci de façon entièrement autonome. En réalité, la conception et l’existence de ce gynoïde représentent une prouesse sans précédent dans la réalité de l’intelligence artificielle dite « générale » ou Strong AI. Celle-ci est définie comme l’évolution de l’IA. Elle est apte à apprendre, à comprendre et à réaliser toute tâche mentale ou intellectuelle dont l’homme est capable. En effet, Sophia n’est pas uniquement un automate, la dynamique de son mécanisme repose sur l’humanisation.

Il existe donc un vaste panel d’aspects qui différencient cet humanoïde de la plupart des autres robots de sa génération et antérieure. Sophia parle, sourit, rit, plaisante, chante, tout en reproduisant des expressions faciales inouïes en toute indépendance et réactivité. Principalement au niveau conversationnel, on lui attribue une capacité à reproduire des rhétoriques rogériennes, un art du discours utilisé en psychothérapie et basé sur l’empathie, la recherche de compromis, la compréhension et l’apprentissage de l’autre. En tout cas, Sophia est aujourd’hui grandement mise à contribution dans la promotion des débats sur l’éthique de l’intelligence artificielle et les enjeux de la robotique.

En somme, Sophia le robot est un humanoïde dans presque toute sa plénitude, sachant d’ailleurs que les mécènes et commanditaires du projet, venus d’Arabie Saoudite, lui ont donné la nationalité saoudienne !

A propos de l’œuvre d’art de l’humanïde Sophia

Nourrie de data et fonctionnant via des algorithmes de deep learning et autres composants de robotique, Sophia n’est pas seulement capable d’interaction humaine. Elle a aussi développé un véritable talent artistique monétisable : elle peut réaliser un portrait à main levée. Son œuvre « Sophia Instantiation » a généré un gros buzz en mars 2021. Il s’agit d’un fichier vidéo mp4 d’une douzaine de secondes affichant un autoportrait du robot et évoluant vers un portrait numérique réalisé par Sophia. Le tout est issu d’une collaboration avec Andrea Bonaceto, célèbre artiste et entrepreneur de NFT italien spécialisé dans l’art numérique.

L’œuvre a été vendue pour une bagatelle de 688 888 dollars américains à un collectionneur d’arts numériques. En même temps, cet événement s’inscrit dans une tendance en croissance, celle du NFT (non fongible token) ou jeton non fongible de l’univers des cryptoactifs. Il s’agit d’une sorte de valorisation de bien non matériel. Le NFT représente ici la propriété d’une œuvre numérique (certificat d’authenticité numérique). Ce nouveau monde marchand virtuel rattaché à la crypto monnaie tend à prendre le pas sur le marché artistique physique. Une multitude d’œuvres numériques vendues sur les plateformes de vente aux enchères ou de commerce classique en ligne affichait un prix d’acquisition à couper le souffle. On peut citer le tableau sous fichier JPG signé d’un artiste numérique surnommé Beeple, affichant un prix d’appel de 100 dollars, et qui a finalement été adjugé à 70 millions de dollars ! 

Le robot Sophia est-il vraiment intelligent ?

Deux hypothèses prévalent dans les débats sur les raisons du succès de Sophia en tant qu’artiste numérique. Le fait qu’une œuvre soit réalisée par un robot humanoïde est-il susceptible d’avoir fait monter les enchères vis-à-vis de l’œuvre ? Sophia est-elle vraiment une artiste accomplie ou est-ce la chance du débutant ? Certains sceptiques affirment d’ailleurs que Sophia n’a pas d’intelligence réelle, qu’il ne s’agit que d’un coup marketing aussi bien pour son créateur que pour son propriétaire voulant prouver au monde son ouverture à la technologie.

En tout cas, Sophia est l’issue de longues années de recherche en développement qui a abouti en 2015, année de son activation. Elle arbore alors le visage de l’actrice britannique chic et sophistiquée Audrey Hepburn. Elle continue d’évoluer au rythme des données. Et son créateur David Hansen de déclarer que le gynoïde, bénéficiant d’un entraînement sans doute au quotidien, va faire évoluer ses compétences domaine après domaine.  

L’humanoïde Sophia : l’avenir de l’IA et de la robotique ?

Sophia est un robot dit « social », donc avec comme pour fonction principale de se socialiser. Lors d’une interview à Hong Kong en 2021, et s’exprimant sur son apport dans la lutte contre le Convid-19,  le gynoïde déclare : « Les robots sociaux comme moi peuvent s’occuper des malades ou des personnes âgées. Je peux aider à communiquer, donner une thérapie et fournir une stimulation sociale, même dans des situations difficiles ». Leur concepteur se vante pour sa part du caractère « tellement humain » de Sophia face aux autres robots. Un aspect que David Hanson juge « utile à une époque où les gens sont terriblement seuls et socialement isolés ». Il prévoit ainsi de produire des milliers de robots humanoïdes comme Sophia dans les prochaines années.

Qualifié de robot le plus intelligent au monde, le projet Sophia fait sans doute déjà des émules dans les industries robotiques de par le monde. Quoi qu’on dise sur les capacités des automates humanoïdes, de grands pas ont déjà été fait vers une réalisation et une globalisation de la robotique intelligente. Il reste maintenant à dissiper les craintes en accompagnant l’élaboration des solutions robotiques alimentées par l’IA de mesures de sécurité consistantes. En premier lieu, il s’agit de faire en sorte que la robotisation ne compromette pas la vie sociale et économique des êtres humains, et de s’assurer qu’une telle technologie soit toujours utilisée à bon escient. Tout un débat continue à se tenir autour du remplacement de l’humain par le robot.

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