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Données Structurées

Les données structurées désignent des informations qui adhèrent à un modèle de données prédéfini, les rendant organisées, accessibles et interrogeables.

Qu’est-ce que les Données Structurées ?

Les données structurées désignent des informations qui adhèrent à un modèle de données prédéfini et sont donc organisées de manière logique et prévisible. Cette organisation rigoureuse les rend facilement accessibles et interrogeables tant par les humains que par les systèmes informatiques, constituant le socle de l’informatique décisionnelle et des applications d’entreprise traditionnelles.

Définition détaillée des Données Structurées

Les données structurées représentent l’information dont le format, la sémantique et les relations entre les entités sont clairement définis. Elles sont généralement stockées sous forme de tables composées de lignes et de colonnes, comme dans une base de données relationnelle (SGBDR) ou une feuille de calcul. Chaque colonne correspond à un attribut spécifique (par exemple, ‘Nom’, ‘Date de naissance’, ‘Prix’), et chaque ligne représente un enregistrement unique (par exemple, un client, un produit). Ce format tabulaire est régi par un ‘schéma’, qui est le plan directeur définissant la structure de la base de données, les types de données autorisés pour chaque colonne (texte, nombre, date), et les contraintes d’intégrité qui garantissent la cohérence et la fiabilité des données.

L’histoire des données structurées est intrinsèquement liée à celle des bases de données. Dès les années 1970, avec les travaux d’Edgar F. Codd chez IBM sur le modèle relationnel, l’idée de stocker les données dans des tables interconnectées par des clés a révolutionné la gestion de l’information. Ce modèle a permis de séparer la structure logique des données de leur stockage physique, offrant une flexibilité et une puissance d’interrogation sans précédent grâce au langage SQL (Structured Query Language). Avant cela, les systèmes de gestion de données étaient souvent rigides, hiérarchiques ou en réseau, rendant les requêtes complexes et la maintenance difficile. Le modèle relationnel a standardisé la manière dont les entreprises stockent et accèdent à leurs informations critiques, des transactions financières aux inventaires, en passant par les ressources humaines.

Aujourd’hui, bien qu’elles ne représentent qu’environ 20% du volume total des données mondiales selon plusieurs estimations, les données structurées restent d’une importance capitale. Elles alimentent les systèmes de traitement transactionnel en ligne (OLTP), les entrepôts de données (Data Warehouses) pour l’analyse décisionnelle, et servent de base à de nombreuses applications d’intelligence artificielle et de Machine Learning qui nécessitent des données propres et bien organisées pour l’entraînement des modèles. Pour en savoir plus sur les fondements théoriques, la page Wikipédia sur les données structurées offre un excellent point de départ.

Comment fonctionnent les Données Structurées ?

Le fonctionnement des données structurées repose sur le principe du schéma prédéfini. Avant même qu’une seule donnée ne soit enregistrée, les développeurs et les administrateurs de bases de données conçoivent un modèle qui dicte précisément à quoi ressembleront les données. Par exemple, pour une base de données clients, le schéma spécifiera des champs comme ‘ClientID’ (un entier unique), ‘Nom’ (une chaîne de caractères de 50 caractères maximum), ‘Email’ (une chaîne de caractères validée par un format spécifique), et ‘DateInscription’ (un type de données date). Lorsqu’un nouvel utilisateur s’inscrit, ses informations sont insérées dans la table ‘Clients’ en respectant scrupuleusement ce format. Toute tentative d’insérer des données non conformes, comme un texte dans un champ numérique, est rejetée par le système de gestion de la base de données. Cette validation à l’écriture garantit une qualité et une cohérence élevées, simplifiant grandement les opérations de lecture, de mise à jour et d’analyse ultérieures.

Illustration de l'organisation des données structurées sous forme de fichiers et dossiers bien rangés.

Quelle est la différence entre les données structurées, non structurées et semi-structurées ?

La distinction entre ces trois types de données est fondamentale en gestion de l’information. Tandis que les données structurées suivent un schéma strict (bases de données SQL, fichiers CSV), les données non structurées n’ont aucune organisation prédéfinie. Elles représentent la grande majorité des données générées aujourd’hui et incluent les emails, les documents texte, les images, les vidéos et les publications sur les réseaux sociaux. Leur analyse est complexe et nécessite des techniques avancées comme le traitement du langage naturel (NLP) ou la vision par ordinateur. Entre les deux se trouvent les données semi-structurées. Elles ne se conforment pas à la structure rigide d’une base de données relationnelle mais contiennent des balises ou des marqueurs pour séparer les éléments sémantiques. Les exemples typiques sont les fichiers JSON (JavaScript Object Notation) et XML (eXtensible Markup Language), qui utilisent des paires clé-valeur ou des balises pour créer une hiérarchie interne, les rendant plus faciles à traiter que les données purement non structurées.

Pourquoi les données structurées sont-elles cruciales pour le Big Data et l’IA ?

Dans l’écosystème du Big Data, caractérisé par le volume, la vélocité et la variété, les données structurées jouent un rôle stabilisateur et fondamental. Elles constituent souvent la ‘vérité terrain’ (ground truth) sur laquelle les analyses complexes et les modèles prédictifs sont construits. Par exemple, un algorithme de Machine Learning cherchant à prédire le désabonnement de clients (churn) sera entraîné sur un jeu de données structurées contenant l’historique des achats, les données démographiques et les interactions passées. La qualité et la propreté de ces données sont directement corrélées à la performance du modèle. De plus, les technologies Big Data comme les Data Lakes permettent de stocker d’immenses volumes de données brutes (structurées, semi-structurées et non structurées), mais la valeur n’est souvent extraite qu’après un processus de transformation (ETL/ELT) qui impose une structure à ces données pour les rendre analysables. Pour les professionnels souhaitant maîtriser ces concepts, des formations comme le Bootcamp en Data Analytics sont essentielles pour acquérir les compétences nécessaires.

Applications concrètes

Les données structurées sont omniprésentes dans le monde de l’entreprise. Les systèmes de gestion de la relation client (CRM) comme Salesforce reposent sur des bases de données structurées pour suivre chaque interaction avec les clients. Les plateformes de commerce électronique utilisent des tables de produits, de commandes et de clients pour gérer les transactions et les stocks en temps réel. Dans le secteur financier, les transactions boursières sont enregistrées sous forme de données hautement structurées où chaque milliseconde compte. Les systèmes de planification des ressources d’entreprise (ERP) orchestrent l’ensemble des opérations d’une société (finance, logistique, production) grâce à un modèle de données unifié et structuré. Ces applications critiques exigent la fiabilité, la performance et la cohérence que seul un modèle de données structuré peut offrir.

Les Données Structurées et les métiers de la Data

La maîtrise des données structurées est une compétence fondamentale pour la quasi-totalité des métiers de la data. Le Data Analyst passe ses journées à interroger des bases de données relationnelles avec SQL pour en extraire des insights. Le Data Engineer est chargé de construire et de maintenir les pipelines qui collectent, transforment et stockent les données structurées dans des Data Warehouses. Le Data Scientist, bien que travaillant souvent avec des données non structurées, s’appuie sur des sources structurées pour l’entraînement et la validation de ses modèles. Même les rôles émergents comme l’Analytics Engineer se spécialisent dans la transformation de données au sein de l’entrepôt pour les rendre plus accessibles aux analystes. Une compréhension approfondie des modèles de données, du SQL et des architectures de bases de données est donc un prérequis indispensable, un sujet souvent exploré dans le glossaire de la data.